• Première sortie extravéhiculaire

    Première sortie extravéhiculaireDans cette rivalité dans le domaine spatial opposant l'URSS aux USA dans le contexte de la guerre froide, les soviétiques avaient un sérieux avantage avec le vol de Youri Gagarine devenant le premier homme à être allé dans l'espace.

    Mais les américains risquaient de reprendre l'avantage avec leur nouvelle capsule Gemini de loin supérieure aux vaisseaux soviétiques Voskhod dérivés de leurs prédécesseurs Vostok. Il était nécessaire pour les autorités de l'URSS de garder leur avance en réalisant une première : effectuer une sortie extravéhiculaire.

    Pour cela, les ingénieurs soviétiques ont modifié un vaisseau de type Voskhod en l'adaptant pour un équipage de 2 cosmonautes et en lui associant un sas de décompression gonflable.

    La mission Voskhod 2 décolla le 18 Mars 1965 du cosmodrome de Baïkonour avec à son bord, Alexeï Leonov et Pavel Beliaïev. Le vaisseau se mit en orbite autour de la Terre ( 173 km - 498 km ) avant de déployer son sas gonflable Volga.

    Alexeï Leonov quitta le vaisseau Voskhod 2 pour pénétrer en combinaison dans le sas. Une fois la dépressurisation effectuée, le cosmonaute ouvrit l'écoutille pour sortir dans l'espace relié par un filin.

    Première sortie extravéhiculaire

    Première sortie extravéhiculaireLa sortie extravéhiculaire dura en totalité 23 mn 41 s mais le retour dans le sas fut très problématique. En effet, la pressurisation de la combinaison d'Alexeï Leonov entraina sa dilatation empêchant le passage dans l'écoutille pour rentrer dans le sas.

    Le cosmonaute soviétique réussit tant bien que mal à pénétrer à l'intérieur au prix de nombreux efforts. Alexeï Leonov dut amorcer une dépressurisation de sa combinaison dans le vide afin de réduire son volume.

    Les problèmes ne s'arrêtèrent pas là, le largage du sas gonflable entraina un problème d'étanchéité au niveau de l'écoutille nécessitant une augmentation de la pression intérieure au détriment de l'autonomie en oxygène.

    Première sortie extravéhiculaireEnfin, pour clore cette série d'ennuis, la mise à feu des rétrofusées permettant le désorbitage fut réalisée avec un retard de 46 s entrainant un atterrissage décalé de 386 km par rapport au point d'arrivée prévu.

    L'accessibilité à cette zone étant très difficile, les 2 hommes durent attendre 2 nuits réfugiés dans leur capsule à l'abri du froid et de la neige avant l'arrivée des équipes de secours.

     

     


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